Mercredi soir, j’étais drôlement enthousiaste à l’idée de découvrir un nouveau film écolo, tout beau, tout chaud, tout droit sorti des studios. Seulement, je suis toujours à la bourre… Sachant que Nous resterons sur Terre n’est diffusé que dans 52 salles dont 4 cinés parisiens, j’avais un peu peur de me retrouver à la porte, sans place, obligée d’attendre la séance de 22h25. Au comble du stress, je demande vite mon ticket à la dame puisqu’il ne reste que 42 places…
Mais quelle ne fut pas ma surprise en rentrant dans la salle !
A vrai dire, j’ignorais qu’il existait de si petites salles à Châtelet, mais pourquoi pas après tout. Et comme le film ne commençait toujours pas, je me suis mise à compter. Grosso modo, on devait être une trentaine.
Bref, considérations statistiques faites et surprise dépassée, j’ai commencé à apprécier. Nous resterons sur Terre, c’est d’abord une succession d’images incroyables. On regrette parfois d’ailleurs la petite légende qui comblerait nos lacunes en géographie…
On a aimé :
– la mise en image du paradoxe entre la majestuosité de la nature qui nous abrite et le développement d’une société factice, industrielle, surproductive, destructrice et finalement peu humaine.
– la bande son parfaitement orchestrée par Ludovic Bource et Mark Taylor.
– la réalisation d’Olivier Bourgeois et Pierre Barougier, ces passages en accéléré qui vous donnent parfois la nausée, ces plans aériens qui vous transportent au-delà du monde connu.
On s’est interrogé :
– sur la pertinence des remarques plutôt creuses d’experts de talents. Pourquoi leurs interventions ne dépassent-elles pas plus souvent le stade de la constatation ? En quoi font-elles avancer le film ?
– sur le manque de structure, on aurait peut-être apprécié une trame narrative plus construite, plus informative pour dépasser les images et nourrir nos réflexions.
On est sorti un peu abasourdi, mais finalement, on n’en savait pas plus.
Pendant la séance, 4 personnes ont choisi de quitter la salle mais cela nous a-t-il vraiment étonné ?
Faut-il passer par le choc des images pour faire réagir le public sur l’environnement ? Ou choisirons-nous le dialogue et la pédagogie pour faire avancer nos combats pour sa protection ?
Si vous aussi, vous avez fait le déplacement en salle, n’hésitez pas à venir en discuter ici. En attendant vos avis, une petite tisane bio et au lit.
J’ai vu qu’ils ont fait un blog aussi, où ils sélectionnent des programmes d’ONG pour répondre aux problèmes de la planète, environnementaux mais aussi humanitaires, économiques et sociaux. C’est vraiment très bien fait, avec des articles de la blogosphère, pour s’informer et des solutions, pour agir. En plus, l’interface est simple et très jolie. Dommage qu’on en entende pas parler…
Mais vous avez de la chance, voilà l’adresse : http://agir.nousresteronssurterre.com/
effectivement, j’ignorais cette initiative, merci Leïla
drôle de hasard, je suis tombée sur un article du blog d’abonéobio qui en parle également publié aujourd’hui !
http://www.aboneobio.com/blog/?post/2009/05/26/Nous-resterons-sur-Terre-le-blog-pour-agir